Chevrières

Le château

Il ne reste du château fort de Chevrières, que  deux tours féodales et de belles portes renaissance ; en particulier une porte monumentale encadrée de hautes colonnes à chapiteaux. La porte extérieure du château qui conduit de la place du village aux jardins, date aussi du XVIème siècle. Ainsi que la porte latérale qui fait communiquer le château avec l’église. Mais les meurtrières qui accompagnent la grande porte d’entrée doivent être un reste d’une porte plus ancienne et du pont-levis qui la protégeait.  Les fortifications  et fossés qui encerclaient le château, l’église et le village n’existent plus.
Une partie du château et son parc sont inscrits aux monuments historiques.

L’église

L'église de Chevrières est situé au fond de la place du village, à coté du mur d'enceinte du château

Historique

Au XIème siècle, c'est la chapelle oratoire du château propriété des Malvoisins. les Moines Bénédictins de Saint Médard desservent cet oratoire privée, toutefois ouvert aux habitants du village.
En 1240, cette chapelle devient officiellement Eglise paroissiale.
Après sa destruction par les troupes du duc de Bourbon en 1465, elle est reconstruite, agrandie et modifiée au cour du XVème siècle où elle prend sa forme définitive.
Pendant la révolution elle est préservée par Antoine Crozier, mais elle perd malgré deux de ses cinq cloches. Au XIXème siècle, la nouvelle sacristie est construite et diverses modifications sont effectuées à l'intérieur. Elle est entièrement rénovée en 1988.

Architecture

Extérieure

La façade est surmontée d'un clocher qui semble être une des plus anciennes parties de l'édifice ; elle comporte une bizarrerie la porte n'est pas dans l'axe de la façade.
Le fronton est orné d'un bas relief représentant Saint Maurice, le Saint patron de la paroisse. La petite porte côté sud permettant aux châtelains d'accéder directement à la chapelle.

Intérieure
   L'intérieur est décoré de huit piscines ou crédences ; niches en pierre sculptées destinées aux ablutions des célébrants, elles correspondaient à des chapelles où officiaient les moines bénédictins.
Le voûtement est intéressant car il fait apparaitre une évolution du style. Les plus anciennes voûtes sont de simples croisés d'ogives de style gothique, elles se compliquent ensuite avec des liernes ( croisillons de pierre en forme de voûte) et s'embellissent pour finir dans le style renaissance avec des arcs multiples reposant sur des chapiteaux ornés, comme celles de la chapelle dite du château au sud du chœur.
Entre la chapelle et le chœur, on distingue de chaque coté de l'ouverture deux tête grimaçantes.
Le voutement gothique a permis l'ouverture de grandes verrières, les vitraux ont été réalisés aux XIXème siècle dans les ateliers Mauvernay à Saint Galmier

Les cloches

(d’après les écrits de l’Abbé Charles Signerin  en 1893)

Il ne reste que 3 cloches dans notre clocher car les 2 plus petites furent descendues, par ordre de la Convention, pendant la Terreur en 1793 et transportées sur une barque, par voie fluviale, jusqu’à Roanne. Elles ont sans doute été mises au creuset de la fonderie Alcock pour y faire des canons ou des flancs de monnaie ; à moins que, comme une légende le rapporte, elles ne soient tombées dans les eaux de la Loire à cause d’une fausse manœuvre des mariniers au passage étroit et profond appelé saut du Pinay.

La plus petite des 3 cloches restantes date de 1602 et pèse 1400 livres.

La deuxième cloche date de 1537, elle a aujourd’hui 478 ans et son poids était évalué à 2000 livres.

La grosse cloche  ou bourdon pèse environ 5000 livres et date de 1674.

Le cimetière

Il était situé à côté de l’église jusqu’en 1826 où il fut déplacé à Rampeaux. 

Les croix (25)

Croix de la Pacalière (1509 supposée la plus ancienne)
Croix de la grand place (1517)
Croix des Noyers (1533)
Croix du sentier dite « Du Bénitier » (1558)
Croix de Staron (XVI è siècle)
Croix de Relave (XVIème siècle)
Croix des Granges-Neuves (XVIème siècle)
Croix de la Roue (XVIème siècle)
Croix de Bissy (XVIème siècle)
Croix de Savigneux (XVIIème siècle)
Croix de la Badouillière (1612)
La grande croix du cimetière (XVIIème siècle)
Croix de St Maurice
Croix de la Chanal
Croix des Croizettes
Croix de la Fontanelière
Croix de Montagneux
Croix de Villedieu
Croix de Rampeaux
Croix de la Grand-Pierre
Croix des Granges-Vieilles
Croix du bas de Savigneux
Croix de la Terrassière
Croix de la Bruyère
Croix du bois du Vert

La gare

Sa particularité c’est de n’avoir jamais vu de trains. Des anciens du village se rappellent qu’un terrassement avait été fait. Il y avait un quai mais aucun bâtiment.
En effet, les travaux commencés en plusieurs endroits sur notre commune n’ont pas aboutis puisque la guerre de 14/18 a contraint à tout arrêter, faute de main d’œuvre bien sûr. Ensuite dans les années 20, les priorités n’étaient plus pour cette ligne de chemin de fer. Les véhicules à moteur se sont très vite développés et imposés comme moyens de transport.